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Pourquoi surveiller les causes de mortalité ?

 

Pour la filière équine, la surveillance des causes de mortalité apparaît d’autant plus fondamentale que la surveillance des pathologies à l’abattoir ne couvre qu’une infime part de la population d’équidés, contrairement à d’autres espèces animales essentiellement destinées à la consommation.

 

L’autopsie rend un service direct d’une importance capitale à la filière lors d’apparition d’un ou de foyers d’avortement d’origine infectieux, en permettant aux professionnels d’isoler rapidement les animaux malades avec une mise sous quarantaine et d’éviter toute dissémination du pathogène responsable et un foyer d’avortement plus important.

 

Cette activité permet également la diffusion de connaissances précieuses sur des maladies équines majeures (Rhodococcose) ou des syndromes (avortements) ainsi que la détection de la modification du pouvoir pathogène du virus de l’artérite virale (épizootie 2007) et foyers de 2018 et 2019.

 

Les travaux menés au Laboratoire de santé animale de l’Anses, site de Normandie, ont conduit à la structuration et à l’animation du réseau national de surveillance des causes de mortalité des équidés et à la coordination du réseau de surveillance de la mortalité équine, Résumeq, qui a vu le jour en 2015.

Le réseau Résumeq regroupe les établissements pratiquant des autopsies d’équidés (écoles nationales vétérinaires, laboratoires d’analyses vétérinaires) et des vétérinaires praticiens afin de répondre à deux objectifs :

  • Qualifier les causes de mortalité et suivre leur évolution dans le temps et dans l’espace
  • Détecter précocement des maladies exotiques ou émergentes mortelles